Le goût de la retraite

05/12/2017

Crédit Photo : Matthieu Forge

Bonjour, voici comme promis quelques lignes pour vous faire partager ma vie de jeune retraité.

Depuis mon retour des Etats-Unis, beaucoup de choses se sont passées.

Pour commencer, ce fut 10 jours de vacances. Après toutes ces années je n’avais qu’un envie, voyager et partir sans les contraintes de l’entrainement. Ce fut la Grèce : Athènes, puis la Crète et Santorin. Il ne faisait pas trop chaud, les rues n’étaient pas envahies de touristes, la période était donc idéale. Ce fut une vraie bouffée d’oxygène.

S’ensuivit les 70 ans de la SNA. Difficile encore aujourd’hui de vous dire ce que l’on ressent quand votre club porte votre nom. Ça reste un sentiment mélangé. Pour cette journée, beaucoup « d’anciens » avaient fait le déplacement. Même Stany et Pierre étaient là. La fête fut belle et les retrouvailles joyeuses malgré l’annonce officielle de ma retraite.

Deux jours furent nécessaires la semaine d’après pour répondre aux sollicitations médiatiques. Dommage qu’il faille raccrocher les rames pour capter l’attention des médias.

J’ai ensuite repris mon métier de kiné. D’abord en tant que remplaçant, puis en tant que collaborateur (depuis 15 jours). Il s’agit d’un cabinet où j’ai déjà travaillé en Mai dernier. C’est une équipe de jeune. La prise en charge est orientée « sport ». L’ambiance est excellente. Je suis content de retrouver une activité professionnelle dans ces conditions. Pour l’instant je ne travaille que les après-midis. Je poursuis l’écriture de mon livre en matinée. Je devrais avoir fini avant la fin de l’année. C’est du moins l’objectif que je me suis fixé.

Beaucoup m’ont demandé si le sport me manquait, si j’avais repris l’aviron. Aussi incroyable que cela puisse paraître, je n’éprouve aucun manque. Je ne ressens aucun symptôme. Je n’ai pas fait de sport depuis plus de deux mois et je le vis très bien. Cela me conforte dans l’idée que l’usure psychologique était bien réelle.

Je viens pourtant de reprendre une petite activité physique. Pas par envie mais par obligation. Il faut que j’accompagne mon corps dans cette transition. Rester sans bouger trop longtemps présente à mon sens un risque, surtout quand l’organisme a été entrainé durant de longues années à cette intensité. Le cabinet de kiné où je travaille est bien équipé. J’en profite pour faire 30 minutes de renforcement musculaire tous les jours.

L’agenda continue d’être rempli. Indépendamment de mon activité professionnelle et du temps passé à écrire, les sollicitations sont encore nombreuses. J’ai plusieurs déplacements de prévus sur Paris ce mois-ci. J’ai déjà fait quelques interventions en entreprises, d’autres sont à venir. J’ai profité des derniers week-ends pour passer à la régate de St Quentin, mais aussi pour visiter le club de Soissons et d’Ablon sur Seine. J’ai également revu Alexandra Caldas (dont j’étais le parrain pour sa traversée Tahiti-Mooréa) fin Novembre pour fêter ses 5 ans de greffe.

D’autres bonnes nouvelles sont arrivées. Notamment ma radiation du groupe cible à l’AFLD (Agence Française de Lutte contre le Dopage). Je ne suis donc plus obligé de me géo localiser. Une vraie délivrance quand on sait l’astreinte que cela représente. J’ai aussi découvert le classement des meilleurs athlètes établi par la Fédération Internationale (FISA) pour l’année 2017. Je ne sais pas si c’est un cadeau d’adieu pour ma retraite, mais je ne pouvais pas espérer mieux que d’arriver en tête du Top 10.

Voici enfin quelques images faites par France3 Région sur mon début de retraite à Valenciennes.

Bien à vous.

Publicité

Bientôt Aiguebelette !

27/03/2017

Deux semaines après la tête de rivière de Marignane les choses se précisent. Le plus dur est maintenant derrière nous. Le foncier accumulé et capitalisé durant l’hiver sera les fondations de la saison internationale. Mais avant de se projeter aussi loin il faudra passer le championnat de France en skiff. Point de passage obligatoire et incontournable dans la préparation, il fait office de juge de paix pour l’encadrement fédéral. Aucun passe-droit n’existe, quel que soit votre statut et votre palmarès les compteurs sont remis à zéro. Mais malgré la pression que cela représente, je m’entraine pour faire des courses. C’est donc avec le sourire et l’envie que je voie se rapprocher l’échéance. La première étape aura lieu ce week-end sur Aiguebelette avec le championnat de zone Sud-Est. Chaque rameur doit passer par là s’il veut se qualifier au championnat de France. Me concernant le scénario sera un peu « différent » cette année. Ayant remporté le contre-la-montre en début de mois, j’ai le privilège d’être nommé « quotas » par la fédération. Je suis donc dore et déjà qualifié pour les Frances (même si ma participation ce week-end est exigée par la direction technique nationale). Ce statut me permettra néanmoins de concourir non pas contre mes camarades poids légers, mais contre mes homologues poids lourds. L’entraineur national a souhaité que je m’inscrive dans cette catégorie pour créer du « challenge ». Je n’ai plus qu’à croiser les doigts pour que la forme soit optimale car l’enjeu est de taille. Stany Delayre et Pierre Houin feront de même dans leurs zones respectives. Matthieu Androdias, Hugo Boucheron et Thibaut Verhoeven seront donc nos nouveaux adversaires…David contre Goliath, verdict dans quelques jours maintenant. Petite précision, nous irons quand même nous peser avant chaque course pour respecter le règlement et le processus de sélection traditionnellement imposé aux rameurs poids léger.

Même si peu de temps s’est écoulé depuis Marignane, la préparation me parut longue. C’est sans cesse le même refrain : plus la compétition approche et plus il devient difficile de s’entraîner. Je traîne des pieds, pas par flemme, mais par impatience. Le compte à rebours semble interminable. Chaque kilomètre vous rapproche un peu plus du but, mais semble interminable. Comme si le temps s’arrêtait ! Idem pour le régime ! Vous comptez les jours vous séparant de la dernière pesée. Chaque repas passé vous libère d’un poids…

J’étais ce week-end sur Valenciennes. J’ai commencé à déménager quelques affaires. Ce sera toujours ça de moins à charger dans ma voiture après Cazaubon. Ces deux jours sont forcément passés vite, mais la météo nous a permis d’en profiter à fond. Notamment le samedi où nous sommes allés sur Lille pour visiter, mais aussi assister au match de Top 14 opposant Clermont-Ferrand au Racing 92. Bref, je crois que je commence déjà à me faire à ma nouvelle et future vie dans les Hauts de France.

Un court métrage passera à la télévision demain  soir (mardi 28 Mars) sur France 3 vers 20h10. Il s’agit de l’interview tournée avec Pierre sur Paris en début d’année. Le thème : en quoi le sport est vecteur de confiance !

Je terminerai cet article par quelques lignes à Julien Bahain et Cédric Berrest. Anciens camarades de l’équipe de France, ils ont surtout été mes parrains aux Étoiles du Sport. C’est donc avec émotions que j’apprends leur départ à la retraite. A très vite messieurs !


Après le Nord, les Étoiles du Sport !

19/12/2016
Les Etoiles du Sport

Crédit Photo : Philippe Millereau

La semaine dernière s’annonçait intense, elle a tenu ses promesses. Mes déplacements sur Valenciennes puis Lille sont venus densifier mon activité au cabinet, mais aussi le programme d’entraînement. Face à l’exigence de l’agenda, je n’ai même pas pu ramer, trop de brouillard ! Un mal pour un bien avec « l’alerte-pollution ». Il fallut par contre enchaîner les séances en salle pour remplacer tous les kilomètres initialement prévus sur l’eau…juste usant ! On se sent complètement prisonnier. Hélas, pas d’alternatives possibles. Il fallut prendre son mal en patience et jongler entre vélo, ergomètre, course à pied…

Que ce soit sur Lille ou Valenciennes, j’eus meilleure météo qu’à Lyon.

J’étais invité à un déjeuner vendredi midi par le Hainaut Business Club. Il s’agit d’un rendez-vous mensuel rassemblant dirigeants de l’industrie venus ici pour parler « affaires ». Au milieu des 160 convives, j’ai fait de belles rencontres. Malgré un timing serré, j’ai pu correctement m’entraîner : soit en prenant mes baskets pour courir, soit en utilisant les infrastructures du club d’aviron de Valenciennes pour faire ma séance de musculation ou d’ergomètre. Ce fut aussi l’occasion de croiser les jeunes.

Le samedi j’étais attendu à la faculté de médecine de Lille pour intervenir, en collaboration avec notre médecin fédéral, sur un congrès de médecine du sport. Nous passions en toute fin de programme. Le retard accumulé pendant la matinée limita notre temps de parole…dommage, nous avions quelques belles anecdotes à partager. Beaucoup d’autres intervenants ont pris la parole pour exprimer leur avis et exposer leur expérience professionnelle. C’était juste passionnant ! Je dus malheureusement quitter les lieux avant la fin pour accrocher mon train et rentrer sur Lyon.

Dès le lendemain je partais vers de nouveaux horizons, les Alpes cette fois ! Direction la Plagne et les Etoiles du Sport. Mon dernier séjour là-bas remontait à 2011, date à laquelle j’avais été parrain. Sur cette semaine, quasi tous les sportifs français se sont retrouvés pour fêter leurs médailles de cet été ; mais aussi prendre le temps de mieux se connaître et partager leurs expériences. Je suis rentré avant-hier de ce périple savoyard. C’était vraiment génial, que de souvenirs !

Par contre, j’ai retrouvé le lac comme je l’avais laissé…dans le brouillard ! Je suis inquiet pour mon entraînement des deux semaines à venir. Car avec mes absences je dois travailler toute la quinzaine des Fêtes. J’espère que je pourrais ramer les matins et que je ne subirais pas le même sort qu’avant mon départ.

Je descendrais quand même les week-end dans le Sud pour fêter la noël et le jour de l’an avec les proches.

Bonne soirée.