« Une médaille à la faim »

17/05/2018

Tout a commencé en 2012. A l’époque, je me rappelle m’être dit « écris mon jérém, écris pour ne pas oublier plus tard les affres du régime, écris pour tenir bon ». Ce fut le début d’une belle et longue aventure. Chaque saison, le texte s’est nourri de nouvelles expériences pouvant se classer en deux catégories : celles à reproduire, celles à éviter. S’est alors posée la question de témoigner : pour que cette expérience puisse servir aux prochaines générations de Poids Légers. Mais parallèlement, à travers mon métier de kiné je rencontrais des patients aux profils différents du mien, certes, mais avec un objectif similaire : gérer et contrôler leur poids. Ils étaient hors du microcosme de l’aviron et à des années lumières de mes contraintes d’entraînements, mais leurs doutes, leurs découragements, leurs questionnements ressemblaient souvent aux miens. Comme si toute personne ayant déjà essayée un régime devait inéluctablement vivre certaines choses. Comme si toute personne, homme-femme, sportif ou non-sportif qui souhaite contrôler son poids pouvait s’appuyer sur des principes universels et incontournables. Je n’ai évidemment pas fait ramer ni fait descendre tous mes patients à 70 kg, mais, fort de mon expérience professionnelle et de mon vécu, j’ai pu les conseiller et les accompagner pour atteindre leurs objectifs. En résumé, pour aller chercher l’or, pour pouvoir remarcher, ou pour renfiler son maillot de bain avant l’été, même combat !

Sa sortie en Librairie est prévue le 29 Mai. Il est d’ores et déjà possible de le précommander en ligne : sur le site de ma maison d’Édition (Synchronique Editions), ou sur les sites culturels et de vente en ligne (Fnac, Amazon, Cultura,…).

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TEDx

02/03/2018

Crédit Photo : Fabien Deloche

Plus de deux mois et demi sans nouvelles. Je ne me serais jamais cru capable de vous « abandonner » aussi longtemps. Mais les faits sont là. Je vous rassure, il ne s’agissait pas d’un challenge personnel. L’agenda et l’actualité des dernières semaines m’ont enlevé toutes occasions de le faire.

Comme vous pouvez l’imaginer, beaucoup de choses se sont passées depuis mon dernier article.

J’ai commencé à travailler fin Novembre dans un cabinet de kiné sur Valenciennes. J’avais déjà fait un remplacement là-bas au mois de Mai. Le contact était bien passé, mon profil les intéressait et il cherchait quelqu’un pour la rentrée. De l’appartement je mets cinq minutes en vélo pour y aller. Un luxe que j’apprécie un peu plus chaque jour. Sinon l’ambiance est super. La prise en charge s’adresse surtout à des sportifs. Ça change, même si j’aime personnellement voir de tout. Jusqu’à fin Décembre je ne travaillais que les après-midi. J’ai fait ce choix pour finir la réécriture de mon livre. Les bonnes nouvelles sont d’ailleurs au rendez-vous. Il devrait être disponible au mois de Mai. Le compte à rebours est donc lancé ! Je vous tiendrais au courant de son actualité et de l’avancée du projet.

Pour Noël je suis redescendu dix jours dans le Sud. Cela faisait des années que je n’étais pas resté aussi longtemps pour les fêtes de fin d’année. Même si je n’ai pas pu croiser tout le monde, le simple fait de prendre le temps de voir les gens permit de recharger les batteries.

Depuis Janvier j’ai attaqué mon activité de kiné à temps plein. Je démarre généralement à 8h30 le matin, et finis le soir vers 19h. Je me réserve systématiquement un créneau de 30 minutes pour faire du sport. Les journées restent donc bien remplies. Pas le temps de m’ennuyer. Surtout que d’autres sollicitations viennent se greffer par-dessus : en Janvier je suis intervenu devant les classes préparatoires du Collège Stanislas. Je suis aussi passé à Charléty début Février pour le championnat de France Indoor. J’ai également participé à l’Assemblée Générale de l’AS Mantaise…et c’est sans compter les week-ends. Il est rare que je reste le samedi et le dimanche sur Valenciennes, surtout depuis 2018. Dernièrement j’étais entre Prague, Paris, Londres, Nîmes et Lyon.

Je retourne d’ailleurs sur la capitale des Gaules demain pour intervenir à un « talk » TEDx. Une première pour moi. Je suis hyper excité à l’idée de partager ce moment, mais je ne vous cache pas que la pression monte.

Vous l’aurez compris, le moral est bon. Les prochaines semaines s’annoncent tout aussi chargées, mais comptez sur moi cette fois pour vous tenir informés.


Bras dessus, bras dessous !

01/10/2017

Crédit Photo : FFA (Daniel Blin)

Bras dessus, bras dessous. C’est ainsi que se termine ce championnat du monde ! J’ai longtemps hésité pour l’illustration, mais j’ai finalement choisi cette photo. Je trouvais qu’elle était assez fidèle au moment.

Une finale haletante et pleine de suspense…avec ses péripéties, mais on en rigole déjà ! Le petit « dérapage » au départ ne nous a pas empêchés d’aller chercher ce titre. Cet incident aurait pourtant pu nous crisper ; bien au contraire, il ne fit que décupler notre envie. Le corps peut être surprenant dans ces moments. Face à une situation aussi critique, de stress maximum, il sait trouver des ressources insoupçonnées. Le psychisme y est aussi pour quelque chose. Mais quoi qu’il en soit, j’ai rarement démarré une course avec autant d’intensité et de détermination. Ce fut tellement galvanisant que les 10 coups d’après « suffirent » à reprendre la tête de la course. J’ose à peine imaginer le coup de massue pour nos adversaires. Mais n’était-ce pas l’unique moyen de tuer tout espoir chez eux ? Je crois qu’au fond, nous n’étions pas prêts à partager le gâteau aujourd’hui….et ils l’ont vu ! Mais cela ne les empêcha pas d’attaquer. A chacun son tour : italiens, chinois, polonais, belges…tous tentèrent crânement leur chance. De mon côté, tout semblait s’être arrêté, comme si mon esprit était parti, comme happé, emportant avec lui toute sensation de douleur. Je n’avais qu’une obsession: relancer et mettre le plus d’écart. Nos amis transalpins firent pourtant le « show » dans le troisième 500m, mais leur tentative se solda par un non-lieu, pire, elle aurait pu leur couter leur deuxième à l’arrivée. Quoi de plus dense et plus spectaculaire qu’une course de poids léger ? Vous l’avez vu, jusqu’au dernier coup l’issue est incertaine. Heureusement pour nous, l’écart était suffisant à ce moment pour ne pas subir ! Le « BIP » final fut pourtant une délivrance. Les quelques coups de pelles donnés juste après la ligne évitèrent que l’acide lactique ne monte trop vite. La joie explosa vraiment en posant le pied au ponton. D’abord l’accolade, puis les interviews. S’en suivi la remise des médailles…et la marseillaise ! Quelle plaisir de la chanter ! On ne s’en lasse jamais !

Une fois terminé et rentré au ponton, les contrôles s’enchainèrent : pesée du bateau, puis contrôle anti-dopage pour moi. Un de plus (j’ai décidé d’arrêter de compter). Il fallut ensuite démonter le bateau et le charger dans le container.

Dernier jour de finales demain. Changement de tenue : nous serons dans les gradins pour encourager et supporter les deux doubles TC français (Matthieu/ Hugo et Hélène/Elodie). Quand je vois le niveau de stress que ça génère d’être spectateur et regarder les autres, je crois que je préfère ramer. Mais cette fois, les pelles seront dans leurs mains. Nous ne pourrons qu’user de notre voix pour les accompagner.

Pour ceux qui souhaiteraient revoir notre course, voici le lien (pour les curieux, notre premier coup apparait en « slow motion » tout à la fin).

Je terminerai par des remerciements. Merci pour vos messages instagram, face book ou whatapp ; vos textos, vos mails, vos signaux de fumée, vos pigeons voyageurs, vos lettres, vos télégrammes…je n’ai pas eu le temps de répondre à tout le monde mais chacun d’eux m’a touché.

Bien à vous.


Une première Marseillaise pour les LXMEN

29/09/2017

Crédit Photo : FFA (Daniel Blin)

Nous voici dans le dernier carré !

Ultime entrainement ce matin, ultimes kilomètres pour peaufiner les réglages et les sensations avant la finale de demain. Le bassin n’était pas parfait mais suffisamment bien pour nous donner l’impression d’être productif.

Cette demi-finale s’est déroulée comme nous l’avions imaginé. Avant le départ, tous les voyants étaient au vert, nous nous sentions prêts ! J’étais plus inquiet sur ma capacité à gérer la chaleur que sur notre forme. Mais tout s’est bien déroulé. Nous avons embarqué suffisamment d’eau cette fois pour nous hydrater et nous rafraichir.

Pour cette course, les consignes de l’entraineur sont restées les mêmes : se méfier de tout le monde, partir fort, limiter le nombre de séries, faire du coup par coup, accélérer sur la fin pour mettre le plus d’écart avec le deuxième. Ces mots ne changent jamais, ils semblent revenir comme un refrain. Chaque étape est l’occasion de se remettre en question, de remettre les compteurs à zéro. Cet exercice n’est pas facile mais il évite les mauvaises surprises. Surtout face à un bateau polonais revenu à son meilleur niveau.

Notre départ fut meilleur que dimanche. Nous sommes partis devant dès les premiers coups. Les écarts et les positions se sont rapidement figés, surtout avec les polonais. Ce fut ensuite une course d’attente, une course où j’ai « laissé passer les coups » tout en me concentrant sur chacun d’eux ; un mélange entre concentration technique et gestion de l’effort. Le plan du coach fut appliqué à la lettre jusqu’au bout ! Ce fut grâce à notre enlevage (= sprint final) que l’écart se creusa significativement avec nos dauphins. Nous franchîmes finalement la ligne en 6’18’’10, avec presque trois secondes d’avance. Nous signâmes au passage le meilleur temps au générale, de quoi nous mettre définitivement en confiance pour demain.

Rendez-vous donc ce samedi à 16h53 pour le dénouement. Voici la startlist :

BELGIQUE / CHINE / ITALIE / FRANCE / POLOGNE / ALLEMAGNE

Il aurait été difficile d’espérer mieux. Nous sommes bien entourés. Il faudra « juste » se méfier des chinois qui font un superbe début de championnat.

Pour suivre l’épreuve en direct, voici le lien de la FISA. Je sais que certaines chaines françaises doivent rediffuser l’évènement (France O et L’Equipe 21), mais je suis sûr que vous n’aurez pas de « mauvaise » surprise avec ce lien.

Je conclurai cette article avec le titre de champion du monde que vient de remporter notre 4x poids léger. Quelle course ! Elle fut incertaine jusqu’au bout, mais nos Frenchies ont eu le dernier mot face aux anglais. La première Marseillaise vient de sonner, merci messieurs !

Devant l’émotion j’ai forcément une pensée pour Stany (mon ancien coéquipier). Un titre de plus, à la nage, et devant les Rosbeef ! Tu le sais, à chaque victoire son histoire, mais celle-là aura une saveur particulière, j’en suis sûr !

(Voici le lien de leur finale pour ceux qui l’auraient raté)

Bonne soirée. A demain !


Un peu d’actualité

27/09/2017

Crédit Photo : FFA (Lionel Piquard)

Les choses sérieuses vont pouvoir démarrer ! L’attente aura été longue et parfois usante, mais nous connaissons désormais le nom de nos adversaires de demain. Les repêchages se sont déroulés sans grand suspense. Le seul résultat peut-être surprenant vient des allemands : ils se font nettement dominer par le bateau danois que nous avons rencontré en Série.

Voici notre tirage :

ALLEMAGNE / UKRAINE / FRANCE / POLOGNE / ANGLETERRE / ESPAGNE

Course prévue à 17h51. Le LIVE sera disponible sur le site de la FISA. Il faudra terminer dans les 3 premiers pour accéder à la finale.

Sur le papier les deux manches semblent équilibrées. Il faudra se méfier de tout le monde, mais je suis surtout pressé de rencontrer nos amis polonais et savoir s’ils sont revenus à leur meilleur niveau.

Les prévisions n’annoncent pas trop de vent. Pourvu qu’elles disent vrai ! Il risque encore de faire chaud et humide par contre, mais nous commençons doucement à nous acclimater…et j’aime à croire que d’autres en souffre plus que nous.

Sur mon dernier article j’ai oublié de vous raconter à quel point j’ai été chanceux d’être encore nommé pour un contrôle anti-dopage. Le troisième en trois semaines ! Je n’ai rien contre, mais à ce rythme je risque l’anémie.

Pour ceux qui n’auraient peut-être pas été informés, la Société Nautique d’Avignon fêtera ses 70 ans le 21 Octobre prochain. Cette vieille dame a été fondée en 1947, la même année que le célèbre Festival d’Avignon. La journée sera animée par de nombreuses activités et se clôturera par une soirée. Si vous êtes un « ancien » du club, ou que vous aimez l’aviron, ou que vous êtes seulement dans les parages, venez nous rejoindre. Voici le formulaire d’inscription. J’espère que nous serons nombreux à nous réunir autour d’un verre.

J’aimerais enfin parler d’un sujet plus grave. J’ai appris dans la Presse le montant des frais engagés pour envoyer certains acteurs du monde sportif à Lima (pour l’attribution officiel des JO de 2024 par le CIO). S’il s’avère que les chiffres disent vrai et qu’il s’agisse bien d’autant d’argent public dépensé, je suis consterné ! Le vainqueur de cette soirée était pourtant connu d’avance ! Donc pourquoi « dilapider » ces précieux deniers quand on voit la souffrance financière des clubs et l’asphyxie dont pâtit tant d’associations ? J’espère que des réponses nous serons rapidement apportées, car la note est déjà salée pour un évènement qui ne devait presque « rien » couter !

Bonne soirée.


Bilan de la Série

25/09/2017

Crédit Photo : FFA (Daniel Blin)

Une première course et une bonne entame ! C’est notre bilan à l’issue de cette journée. Les sensations d’hier matin ont confirmé les impressions de la veille. Tout s’est déroulé selon nos plans. Nous réussissons à faire un bon parcours, engagée physique, avec un premier temps au général. De quoi envoyer un message à la concurrence et aborder la suite sereinement.

En nous levant, tous les voyants étaient au vert : la forme était bonne, nous n’avions pas eu de mauvaise surprise sur la balance, le vent ne semblait pas trop souffler et le ciel était légèrement voilé. Après avoir bouclé mon sac et avalé deux tranches de pain ce fut l’heure de prendre le Bus. Une fois arrivé au bassin, tout s’enchaina : d’abord la pesée, puis l’attente au bord de l’eau à regarder les courses, enfin l’échauffement, le speech du coach et l’embarquement. Le ciel se montrait de plus en plus menaçant. Quelques gouttes commençaient à tomber et le vent calait progressivement. Heureusement, ce scénario orageux avorta.

Presque aucun mot ne fut échangé avec Pierre au départ ; comme si nous connaissions la musique, et que notre interprétation ferait la différence. Le vent soufflait de côté mais ne levait pas de vague. Il serait pourtant nécessaire d’être vigilant sur la direction dès les premiers coups de pelles. L’arbitre alla relativement vite sur la procédure. Le feu s’alluma et changea rapidement de couleur. Je n’étais pas spécialement stressé mais ce premier coup fut libérateur. Après plus de 6 semaines de travail à Bellecin, sans compter tous les kilomètres et les séances d’entrainement de l’année, il était temps que ça arrive ! Ce fut un bon départ. Les écarts se creusèrent rapidement. La hiérarchie semblait faite après 500m. Mais nous n’avions pas eu la consigne de lever le pied une fois installé aux commandes. L’entraineur avait souhaité que nous fassions une course pleine, engagée physiquement, pour stimuler l’organisme et le préparer à la suite. Ce fut chose faite. Régulier, appliqué et investi du début à la fin, ce fut une course pleine à tous niveaux.

Dans les autres manches, pas de grandes surprises. Les polonais semblent revenus à leur meilleur niveau en s’imposant devant les belges et les tchèques. Les italiens remportent leur série, tout comme les chinois. Les repêchages sont demain. Il faudra attendre leur résultat pour connaitre le tirage des demi-finales de jeudi. Pressé d’y être !