Dépasser ou Déplacer ! Alors, Limitless….ou pas ?

14/04/2018

Bonjour, je profite de la pause déjeuner à Cazaubon et de cette veille de finale pour vous écrire quelques lignes. Premier championnat de France à la maison pour moi depuis…2006 ! J’aurai aimé faire le déplacement mais j’avoue avoir assez vite abandonné l’idée quand j’ai vu le temps qu’il m’aurait été nécessaire pour venir de Valenciennes. C’est donc depuis mon ordinateur que je vais suivre les résultats. Il me manque forcément l’ambiance, l’atmosphère, les speeches du coach, les regards complices, les anecdotes d’anciens, les encouragements du public…mais être de l’autre côté a aussi du bon. Pas de pesée, pas de stress, on ne garde que le plaisir : celui de voir ramer, de voir de belles courses, de voir les rictus sur les visages et leur soulagement après la ligne d’arrivée, ce moment de plénitude dans l’effort quand on arrive à dépasser déplacer ses limites ! Voici d’ailleurs le lien du TEDx que j’ai fait à Lyon le mois dernier sur le sujet (dépasser vs déplacer ses limites). Il m’a semblé intéressant mettre en lumière cette nuance pour comprendre la différence qui existe et qui les sépare.

J’étais sur Marseille mardi dernier pour le même style d’intervention (TEDx KEDGE). Le thème : « Hors-Norme ». Le contenu était donc différent. Je mettrais la vidéo en ligne dès le lien sera disponible. Ce passage dans le Sud fut extrêmement rapide. Je n’ai pas pris le temps de visiter ou voir du monde. Le timing était trop serré, je me suis concentré sur la prestation qui motivait  mon déplacement.

Indépendamment de mon passage sur la capitale phocéenne cette semaine, l’actualité a encore été chargée le mois dernier.

Je suis allé sur Rome mi-Mars pour visiter. C’est tout l’avantage d’être à proximité de l’aéroport de Charleroi et d’avoir accès aux compagnies aériennes low-cost qui le desservent. C’est aussi l’avantage d’être jeune retraité. Beaucoup de questions ne se posent plus : savoir si l’hôtel est équipé d’une salle de fitness pour faire les séances imposées par le programme d’entrainement. Pas de procédure de géolocalisation pour respecter le protocole imposé et obligatoire en cas de contrôle anti-dopage inopiné. Pas de régime drastique à faire alors que la prochaine compétition et l’agenda l’auraient imposé si j’avais continué. Bref, de vraies vacances même s’il ne s’agissait que d’un week-end. J’ai visité le Colisée et le Vatican. Sûrement les deux monuments les plus emblématiques de la ville romaine. Le reste s’est fait à pied. La météo n’était pas celle qu’on attendait mais les prévisions furent meilleures que celles finalement annoncées. Malgré la période les rues débordaient de touristes. Je crois que j’ai de plus en plus de mal à fréquenter les lieux trop « bondés ».

La semaine d’après je suis descendu sur Paris pour intervenir à CentraleSupélec. C’est après avoir rencontré des étudiants de l’école en Décembre dernier lors de mon passage à Polytechnique sur le plateau de Saclay que l’invitation m’a été faite. Nous étions quatre intervenants à partager notre expérience, tous d’horizons différents ! Certains parcours de vie étaient vraiment impressionnants. Mais ce que je retiendrais de ce beau moment d’échange, c’est qu’indépendamment de leurs différences, ces histoires ont toujours la même morale : la réussite passe toujours par le travail.

La semaine qui suivi fut presque exclusivement dédiée à ma pratique professionnelle. Il est finalement rare en fait que je fasse semaine complète au cabinet avec toutes ces sollicitations.

C’est à Bruges, Gand et Knokke le Zoute que je suis allé pour le week-end de Pâques. Il n’existait pas meilleur destination pour acheter du chocolat je crois. La météo était « locale » mais ne nous a pas empêchés de visiter. Si je devais faire un choix entre ces trois-là, j’aurais une préférence pour Gand. Difficile d’expliquer pourquoi. Peut-être l’ai-je trouvé un peu plus agréable, un peu plus à taille humaine, un peu plus reposante que les autres. L’avantage de la Belgique, c’est qu’elle ne bénéficie pas que d’un joli patrimoine historique, les grandes brasseries donnent aussi la possibilité de gouter ce qui se fait de mieux en bière sur la terre.

La régate de Valenciennes était organisée le week-end dernier. Cette compétition annuelle sur 1000m rassemblait une bonne partie des clubs des Hauts de France. Ces quelques heures passées sur les berges de l’étang du Vignoble à voir les jeunes ramer furent les bienvenues. C’était l’alibi idéal pour sortir de l’appartement et ne pas rester prisonnier à faire ma comptabilité, autre « joie » de l’activité libérale de kiné.

Les dernières relectures de mon livre sont en cours. La sortie est prévue dans un mois. Je vous tiendrais rapidement informés de la date officielle de sortie.

Je conclurais en vous disant que j’ai passé plusieurs examens médicaux, pour m’assurer que ce départ à la retraite et que cette diminution d’activité n’avaient pas perturbé la mécanique bien huilée de ces dernières années. 6 mois après…Rien A Signaler. Les nouvelles sont bonnes. Les bilans aussi, le bonhomme est en pleine forme !

Bien à vous.

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Le goût de la retraite

05/12/2017

Crédit Photo : Matthieu Forge

Bonjour, voici comme promis quelques lignes pour vous faire partager ma vie de jeune retraité.

Depuis mon retour des Etats-Unis, beaucoup de choses se sont passées.

Pour commencer, ce fut 10 jours de vacances. Après toutes ces années je n’avais qu’un envie, voyager et partir sans les contraintes de l’entrainement. Ce fut la Grèce : Athènes, puis la Crète et Santorin. Il ne faisait pas trop chaud, les rues n’étaient pas envahies de touristes, la période était donc idéale. Ce fut une vraie bouffée d’oxygène.

S’ensuivit les 70 ans de la SNA. Difficile encore aujourd’hui de vous dire ce que l’on ressent quand votre club porte votre nom. Ça reste un sentiment mélangé. Pour cette journée, beaucoup « d’anciens » avaient fait le déplacement. Même Stany et Pierre étaient là. La fête fut belle et les retrouvailles joyeuses malgré l’annonce officielle de ma retraite.

Deux jours furent nécessaires la semaine d’après pour répondre aux sollicitations médiatiques. Dommage qu’il faille raccrocher les rames pour capter l’attention des médias.

J’ai ensuite repris mon métier de kiné. D’abord en tant que remplaçant, puis en tant que collaborateur (depuis 15 jours). Il s’agit d’un cabinet où j’ai déjà travaillé en Mai dernier. C’est une équipe de jeune. La prise en charge est orientée « sport ». L’ambiance est excellente. Je suis content de retrouver une activité professionnelle dans ces conditions. Pour l’instant je ne travaille que les après-midis. Je poursuis l’écriture de mon livre en matinée. Je devrais avoir fini avant la fin de l’année. C’est du moins l’objectif que je me suis fixé.

Beaucoup m’ont demandé si le sport me manquait, si j’avais repris l’aviron. Aussi incroyable que cela puisse paraître, je n’éprouve aucun manque. Je ne ressens aucun symptôme. Je n’ai pas fait de sport depuis plus de deux mois et je le vis très bien. Cela me conforte dans l’idée que l’usure psychologique était bien réelle.

Je viens pourtant de reprendre une petite activité physique. Pas par envie mais par obligation. Il faut que j’accompagne mon corps dans cette transition. Rester sans bouger trop longtemps présente à mon sens un risque, surtout quand l’organisme a été entrainé durant de longues années à cette intensité. Le cabinet de kiné où je travaille est bien équipé. J’en profite pour faire 30 minutes de renforcement musculaire tous les jours.

L’agenda continue d’être rempli. Indépendamment de mon activité professionnelle et du temps passé à écrire, les sollicitations sont encore nombreuses. J’ai plusieurs déplacements de prévus sur Paris ce mois-ci. J’ai déjà fait quelques interventions en entreprises, d’autres sont à venir. J’ai profité des derniers week-ends pour passer à la régate de St Quentin, mais aussi pour visiter le club de Soissons et d’Ablon sur Seine. J’ai également revu Alexandra Caldas (dont j’étais le parrain pour sa traversée Tahiti-Mooréa) fin Novembre pour fêter ses 5 ans de greffe.

D’autres bonnes nouvelles sont arrivées. Notamment ma radiation du groupe cible à l’AFLD (Agence Française de Lutte contre le Dopage). Je ne suis donc plus obligé de me géo localiser. Une vraie délivrance quand on sait l’astreinte que cela représente. J’ai aussi découvert le classement des meilleurs athlètes établi par la Fédération Internationale (FISA) pour l’année 2017. Je ne sais pas si c’est un cadeau d’adieu pour ma retraite, mais je ne pouvais pas espérer mieux que d’arriver en tête du Top 10.

Voici enfin quelques images faites par France3 Région sur mon début de retraite à Valenciennes.

Bien à vous.


Selon vous, où s’arrêtent les rêves…

09/08/2017

Bonsoir, je n’ai pas pour habitude de vous laisser sans nouvelles aussi longtemps, mais certains impératifs m’ont empêché de vous écrire depuis Lucerne. Il ne s’agissait pourtant pas d’un manque d’envie ou d’inspiration. Mais rassurez-vous il ne devrait plus y avoir d’impair jusqu’au championnat du monde.

Une fois de plus, une fois encore, la Suisse m’a laissé un souvenir particulier. La dernière fois que j’ai enchainé les régates royales et la dernière manche de coupe du monde c’était en 2014 avec Stany. Je me rappelle qu’à l’époque nous avions manqué de fraicheur psychologique sur la fin : comme usée par cette « tournée » trop longue et trop dense. Nous étions pourtant sortis victorieux ; mais l’accumulation du stress, des déplacements, des régimes nous avait essoufflés nerveusement.

Cette année le scénario était différent : notre défaite en finale à Henley contre le bateau néozélandais avait boosté notre moral. Nous n’avions qu’une envie en arrivant sur le Rotsee…en découdre pour noyer notre frustration (cf : article précédent). Pourtant, malgré ce contexte, il me sembla  important d’alerter Pierre sur la difficulté que représentait un tel enchainement. Au final, l’envie l’emporta sur le reste ; et c’est à plus de 40 coups d’avirons par minute que nous bouclâmes ce 2000m. De leur côté, nos amis italiens furent aussi redoutables que prévu. Cette jeune embarcation risque encore de progresser, il faudra la surveiller de près à Sarasota. Sur ce week-end, allemands et les anglais étaient absents. Les premiers pour une raison inconnue, quant aux autres, nous savons qu’un des rameurs s’est gravement blessé au dos. Il est donc peu probable que l’embarcation anglo-saxonne soit la même aux USA. Affaire à suivre…

La semaine qui suivie eut des gouts de vacances. D’abord parce que le programme d’entrainement était allégé, mais aussi parce qu’il était prévu que je passe trois jours sur Bergerac. Habitant à Valenciennes et n’étant pas loin de Bruxelles, c’est en avion, par vol direct, que je suis descendu là-bas. Ce séjour au soleil et entre amis m’a vraiment ressourcé. Je crois que ces moments de convivialité me manquent de plus en plus. Un jour viendras, je ne me poserais plus la question de savoir si je peux le faire parce que le programme d’entrainement me le permet.

Quelques jours plus tard nous étions de retour en stage. Toujours à Bellecin. Pour une grosse semaine cette fois. Ce regroupement aura fait le trait d’union entre Lucerne et le stage terminal (qui débutera le 17 Août). Ce fut l’occasion de diversifier l’entrainement et de prendre nos vélos pour arpenter les routes du Jura. Heureusement pour nous, toutes nos sorties en bateau et en peloton furent épargnées malgré les caprices de la météo.

La semaine dernière, alors que je passais cinq jours de vacances à Saint Pétersbourg pour me ressourcer avant d’attaquer la dernière ligne droite ; c’est à l’autre bout du monde qu’Alexandra réalisait son rêve : la traversée Tahiti-Moorea à la rame en compagnie de son ancien kiné (Matthieu Forge). Ce projet fou lancé au début de l’année n’a cessé de grandir, de grossir et de murir pour finalement aboutir ce samedi 5 Août. Au-delà de l’aventure humaine qu’ils ont pu vivre, c’est un vrai message d’encouragement et de soutien aux personnes en attente de greffe. Enfin, pour ceux qui se demandent où s’arrêtent les rêves, demandez à Alexandra…


L’Avi Sourire réussit Marseille-Calvi

22/06/2017

La préparation et l’entrainement donnent les ressources pour palier à certains imprévus, mais encore faut-il le faire ! Et c’est bien ce qui est arrivé hier soir à 23h59. L’association Avi Sourire a réussi son pari, son défi et sa grande traversée entre Marseille et Calvi. Après un départ dimanche 18 Juin au soir, il fallut 52h (contre 60 initialement prévues) de rame pour relier la capitale phocéenne à l’ile de beauté. Ce périple et cette aventure humaine comptant 11 rameurs en situation de handicap et 14 « solidaires » auront tissé des liens, mais surtout donné une belle leçon de partage, de solidarité et d’espoir à tous ceux qui connaissent le sport et l’aviron de mer plus particulièrement. Au-delà de la fierté qui doit se dégager de la participation à une telle épopée, c’est plus généralement la grande famille de l’aviron qui est fière de compter parmi ses rangs, des hommes et des femmes, passionnés et bénévoles, n’ayant que le partage et la générosité comme moteurs. En tant que parrain, je n’ai pas été très présent, mais je tiens malgré tout à vous remercier. Merci pour eux, pour l’aviron, pour ce que vous faites. Et surtout….Bravo !

Pour ceux qui ne connaitraient pas l’association, ou qui voudraient revivre l’aventure, voici les liens du Site et de la page Face Book.


Une belle brochette !

05/02/2017
Crédit Photo : FFSA (Lionel Piquard)

Crédit Photo : FFSA (Lionel Piquard)

Quand vous pronostiquez et tombez aussi loin de l’objectif, il est dur de cacher sa frustration, malgré ce 6’03’’2 dont je reste très fier !

Comme beaucoup j’imagine, c’était la première fois que je ramais à Charléty. Tous les Opens auxquels je suis allé ces dernières années se tenaient au stade Pierre de Coubertin. Il était donc intéressant d’arriver vendredi après-midi pour s’imprégner de l’ambiance et des lieux. Mais ça m’a surtout permis de tous vous croiser, ou presque : jeunes, moins jeunes, connaissances, amis, professeurs, entraîneurs, bénévoles, éducateurs, accompagnateurs, ou « juste » passionnés ! Les occasions sont si rares dans la saison, heureusement que celle-ci existe.

Comme je vous l’avais annoncé, la fatigue était encore bien présente ces derniers temps. C’est quelque chose de récurrent à cette période-là. Nous sommes généralement au plus bas physiquement dans la saison. Mais c’est important si nous voulons terminer l’année avec le pic de forme escompté. Le contexte n’est donc jamais propice aux grandes performances. Ce qui rend le test de Février toujours difficile…surtout devant des exigences personnelles, qui elles, ne baissent jamais !

La nuit de vendredi à samedi fut pourtant excellente. Couché 21h, réveillé 7h30, un évènement rare ! En me levant la forme n’était pas olympique mais ne semblait pas mauvaise. Du moins assez bonne pour espérer passer définitivement sous la barre des 6’ officiellement.

L’attente à l’hôtel ne fut pas si longue. Le trajet en Tramway non plus. Une fois arrivé, je suis directement allé me peser avec les poids légers. Pas de fausse note en montant sur la balance, un premier pas ! Je suis ensuite monté dans la salle de repos qui avait été spécialement aménagée et qui nous était dédiée. Je m’y suis posé en attendant mon heure. Une fois encore, le temps défila. Deux ergomètres avaient été mis à notre disposition dans l’espace pour que nous puissions démarrer l’échauffement au clame. Les jambes semblaient lourdes au démarrage, mais avec l’expérience je savais que ce n’était pas un indicateur fiable. Car je me suis déjà surpris à faire de bons chronos alors que plusieurs signes physiques sous-entendaient le contraire. Après une vingtaine de minutes, je suis descendu rejoindre la « meute » dans la chambre d’appel. L’autorisation de rentrer dans l’arène et prendre possession de notre machine fut rapidement donnée. J’étais bien encadré, entre Pierre et un Danois, venu spécialement pour l’occasion. Mais pas le temps de papillonner, juste de quoi régler mon « drag factor » (163) et d’enchaîner quelques coups avant que l’arbitre nous demande de poser les manches pour lancer la procédure. De grandes inspirations (presque rituelles maintenant) vinrent chasser le peu de stresse encore présent. Ce fut dans un silence de cathédrale que le compteur lança le départ. Je crois compter quatre coups avant que tout ne s’arrêter et que le faux-départ soit annoncé : Ergo 10 ! Le coupable ne pouvait plus se cacher. De quoi grincer des dents, surtout quand vous savez l’intensité et l’influx nerveux qu’il est nécessaire de dégager pour bien lancer la roue. Mais le mal était fait, il fallait rapidement se reconcentrer et rester prêt mentalement. Tout le monde repris position. Le deuxième fut le bon.

Je voulais faire une course d’attente et prendre le moins de risque possible. Le premier 1000m parut donc long, très long, trop long ! Je contrôlais constamment ma respiration et mon effort, allant même jusqu’à fermer les yeux pour affiner mes perceptions. Je gardais malgré tout un œil attentif sur l’écran, il n’était pas question de s’endormir. Dès la mi-course passée, l’intensité repris un cran. Mais je compris rapidement qu’il serait dur d’atteindre mon objectif du jour en ce samedi 4 Février. Les jambes répondaient moins et le compteur ne cessait de me le rappeler. Mes derniers espoirs résidaient donc dans le sprint final, en vain ! Même scénario qu’à la mi-parcours, la désillusion prit vite le dessus. Il s’agit donc de donner le meilleur jusqu’au bout pour finir sans regret ; bien que la déception ait déjà pris une place importante dans mon subconscient. C’est ainsi que s’acheva le test, en 6’03’’2 (1’30’’9, 1’30’’9, 1’30’’8, 1’30’’6) ! Belle régularité, mais hélas, insuffisante hier. On ne peut pas tout le temps gagner contre la machine !

Heureusement, cette pseudo déception fut rapidement effacée par les performances des copains. Stany et Pierre terminent proches de leurs records personnels. De quoi constituer un podium 100% Lxmen au classement national.

Autre fait marquant de la journée, la rencontre d’Alexandra. Pour ceux qui ne la connaissent pas, voici le lien pour découvrir le défi qu’elle s’est lancée. A partager sans modération bien sûr ! Une belle rencontre, en « vrai » cette fois ! L’épopée se poursuit et prend progressivement forme. A suivre de très très près !

Autre rencontre et autre aventure, celle  de l’AviSourire ! De l’aviron, encore, mais cette fois pour soutenir le handicap. Un projet différent mais tout aussi attachant. Je vous laisse également découvrir les objectifs qu’ils se sont fixés.

Les « grands » médias semblent s’être intéressés à l’évènement. Est-ce un hasard ? Est-ce parce qu’il s’agit d’un championnat d’Europe ? Ou bien juste à cause de la proximité géographique ? Nous ne le saurons probablement jamais. Quoi qu’il en soit nous pouvons lire quelques lignes dans L’Équipe aujourd’hui, et voir quelques images en Replay sur Tout Le Sport (TLS) d’hier. Pourvu que cet élan en appelle d’autres.

Je viens de rentrer sur Lyon. Au menu ce soir, crêpes ! Pour ma bonne conscience, je n’ai pas souhaité fêter la chandeleur jeudi soir. Je m’étais promis d’en faire quelques-unes une fois le test ergomètre passé. C’est donc chose faite !

Le week-end n’aura pas été de tout repos, et la semaine à venir est encore bien chargée. Nous repartons en stage sur Aiguebelette lundi 13 Février. Je suis impatient d’y être pour enfin me poser et souffler.

Bonne soirée.


Fin du périple en Polynésie !

14/11/2016
Tahiti

Tahiti

De retour…déjà ! Ce n’était pas un tour du globe mais presque. Malgré ce court séjour en Polynésie j’ai vu beaucoup de choses. Pas assez bien sûr, mais suffisamment pour rentrer sans trop de frustration. Il sera donc nécessaire d’y retourner pour assurer mon rôle de parrain et poursuivre la découverte de ce nouveau monde.

Difficile de tout vous raconter en un seul article. Mais comme certains l’ont vu sur internet, mon arrivée à l’aéroport de Papeete n’est pas passée inaperçu. Ce fut un accueil atypique. A commencer par les traditionnels colliers de fleurs. Puis la « chorée » des danseurs. Ils étaient plusieurs à s’être déplacés pour animer le « show » et présenter les enchaînements guerriers Marquisiens. C’est donc sous le bruit des percussions que j’ai posé les pieds à Tahiti. Mais pas le temps de se reposer ou de récupérer du décalage horaire, l’enchaînement allait être musclé et beaucoup de choses étaient prévues au programme. A commencer par une sortie en 8+. Nous nous sommes donnés rendez-vous le lendemain matin pour un premier entraînement sur le lagon en compagnie d’Éric Murray, des rameurs du club et des médias. Difficile de ne pas tourner la tête et de rester concentré avec un cadre aussi paradisiaque. Moi qui ne rame jamais en pointe, ce fut une bonne première malgré la chaleur et l’humidité.

Cap ensuite sur l’île de Raiatea pour voir l’arrivée de la première étape de l’Hawaiki Nui. Face au vent, à la houle et aux températures caniculaires, les premiers franchirent la ligne en plus de trois heures. Directement après avoir assisté à ce beau spectacle ce fut à notre tour de monter dans la pirogue : quelques conseils et quelques kilomètres semblaient utiles pour éviter de prendre le départ sans repère ni notion. Puis le grand jour arriva. 26km pour rallier Raiatea à Tahaa. Il s’agissait de la plus courte mais de la plus dure physiquement selon les experts ; car tout se fait dans le lagon. Les surfs se font moins nombreux, augmentant par conséquent l’intensité et le niveau de difficulté. Nous n’étions pas moins de 98 équipages au départ. Ce fut impressionnant de vivre un « Mass Start » avec autant de participants. Une fois le signal donné, ce fut un véritable jeu de chassé-croisé. Chaque pirogue traça une trajectoire différente pour optimiser les courants et le vent. Deux hélicoptères et une armada de bateau suiveurs accompagnèrent également l’épreuve, on se croyait presque au Tour de France. L’avantage dans ce type d’épreuve, c’est qu’avec le nombre d’engagés, vous êtes constamment en concurrence avec quelqu’un.

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce fut la technique et la cohésion, plus que le physique, qui manquèrent en fin de course. Il nous fallut 2h19 pour relier les deux points. A plus de 20 minutes du vainqueur. Pas extraordinaire mais pas dernier non plus. Nous nous classons 81 sur 98. Un résultat très honorable pour une première participation ici, dans le temple mondial de la pirogue. Après cette belle expérience nous eûmes le privilège de découvrir « l’inside » de la compétition. Ce fut juste énorme de vivre ça depuis les coulisses : le débriefing, les repas, la réunion d’avant course, l’ambiance générale, la prière…. Enfin, pour clôturer cette aventure nous avons suivi l’ultime étape en bateau moteur jusqu’à l’arrivée sur la plage mythique de Bora Bora. Nous sommes restés une nuit supplémentaire là-bas pour profiter de ce petit coin de paradis avant de rentrer sur Tahiti. Mais pas le temps de prendre racine, nous ne sommes restés que 24h sur place avant de reprendre la mer pour rejoindre Moorea, l’île voisine. Au programme : randonnée, visite, plongé…Ces 48h sont vite passées avec un tel programme. Retour ensuite au point de départ. Nous sommes restés à Papeete les derniers jours pour assurer la promotion du club et de l’aviron : Plateau télé, interviews, animations en tout genre, visites…nous avons fait notre maximum pour briser quelques clichés et rendre l’aviron un peu en popularité. Car le potentiel ici est énorme et les tahitiens sont curieux. Donc ils ne tarderont pas à pousser la porte du club pour s’y essayer.

Me voici donc rentré, sans trop de coups de soleil. Un bon point ! Un grand merci aux membres du club pour leur accueil, à Fabienne et Jean-Michel pour leur gentillesse, au président et à Kévin, ainsi qu’aux autres, c’était juste parfait.

Je vais devoir digérer rapidement le décalage horaire parce que la semaine est très chargée.

Back … already! It wasn’t a tour of the globe but almost. Despite this short stay in Polynesia I saw a lot. Not enough of course, but enough to come back without too much frustration. I will therefore have to return there to ensure my role as godfather and continue to discover this new world.

Difficult to tell everything in one single article. But as some of you have seen on the internet, my arrival at Papeete airport has not gone unnoticed. It was an atypical welcome. Starting with the traditional flower necklaces. Then the « chorea » of the dancers. Several of them came to animate the show and present the Marquisian warlike movements. I set foot in Tahiti with the sound of percussion. But no time to rest or recover from jet lag, many things were planned in the program. To start with an outing in 8+. We made an appointment on the lagoon for a first training the next morning with Éric Murray, the rowers of the club and the media. Difficult not to turn your head and stay focused with such a paradisiacal setting. Notwithstanding being a sculler who never rows, it was a good first outing despite the heat and the humidity.

We then headed to the island of Raiatea to see the finish of the first stage of the Hawaiki Nui. Facing the wind, the swell and the hot temperatures, the firsts crossed the line in more than three hours. And immediately after this beautiful spectacle it was our turn to climb into the canoe: a few tips and a few kilometres seemed useful to avoid starting with no benchmark or notion. Then the great day came, 26km from Raiatea to Tahaa. It was the shortest but the physically hardest stage according to the experts; as it all took place in the lagoon, there was less surfing which increases the intensity and the level of difficulty. No less than 98 crews at the start and it was impressive to take a « Mass Start » with so many participants. Once the signal was given, it was a real cross-over game. Each canoe took a different route to optimize currents and wind. Two helicopters and an armada of boats also accompanied the race; I almost believed I was at the Tour de France. The advantage in this type of event is that with the large number of entries, you are constantly competing with someone.

Contrary to what one might think, it was technique and cohesion, more than the strength that were lacking at the end of the race. It took us 2:19 to connect the two points. More than 20 minutes more than the winner. Not extraordinary but not last either. We ranked 81 out of 98. A very honorable result for a first participation in the world canoe temple. After this beautiful experience we had the privilege of discovering the « inside » of the competition. It was just huge to experience this from behind the scenes: the debriefing, the meals, the pre-race meeting, the general atmosphere, the prayer… Finally, we ended this adventure by following the last stage in a motor boat until the arrival on the mythical beach of Bora Bora. We stayed there an extra night to enjoy this little piece of paradise before heading back to Tahiti. But no time to take root, we only stayed 24 hours before joining Moorea, the neighbouring island. On the program: hiking, visits, diving … These 48h were quickly over with such a program. We then returned to our starting point and stayed in Papeete the last few days to ensure the promotion of the club and rowing: TV, interviews, animations of all kinds, visits … we did our best to break some clichés and make rowing a little bit more popular. The potential here is enormous and Tahitians are curious. So they will soon push the door of the club to try it out.

So I came home without too much sunburn. A good point ! A big thank to the members of the club for their welcome, to Fabienne and Jean-Michel for their kindness, to the president and to Kevin, as well as to the others, it was just perfect.

I will have to digest the jet lag quickly because the week is very busy.